Saisissant l’opportunité d’une marche sur le Chemin de Oloron-Saint-Marie à Sarrance avec l’associaition du Refuge Saint-Jacques de Lescar, puis l’invitation par les Amis de la voie d’Arles d’Oloron à partager une garbure le soir, jour de la saint Jacques, en pèlerine, j’ai dormi au refuge d’Oloron-Sainte-Marie pour revenir sur Lescar, le lendemain, en remontant le GR 653. Après une marche sous la canicule épuisante pour les organismes, le retour s’est déroulé sous la pluie. Aucune possibilité de faire une halte avec mes pinceaux d’autant que je m’étais équipée d’un papier épais (425 g/m2), fort sensible à l’humidité, mais tellement agréable à aquareller…
Fatiguée, quelques peu démoralisée par le temps sombre et orageux, ayant mis plus d’énergie dans la chasse aux moustiques et aux taons que dans la marche, l’arrêt à Lacommande pour une nuit réparatrice fut de bonne augure. A l’arrivée dans ce site à forte empreinte historique, des notes échappées d’un piano mettaient en musique le village. L’harmonie régnait tout autour et nous enveloppait d’une sérénité retrouvée. Quel émerveillement !
Dans la petite église romane, une pianiste répétait en vue d’un récital pour le lendemain. Avec grande générosité, Yukiko Yamagami offrait son art aux villageois, visiteurs et pèlerins de passage. Moment privilégié au cours duquel l’artiste s’est livrée sans fard, libre de toutes les contraintes du concert. Alors, enthousiasmée par un état de plénitude, j’ai sorti mon matériel d’aquarelliste pour partager cet instant fugace et tellement beau. Quel bonheur !
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