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Etape 6 : 11 avril – vers Barneville – 16 km

Nous partons sans traîner pour éviter la pluie annoncée en début d’après-midi. Le chemin passe au pied des dunes côté terre. Le Noroît, un vent de nord ouest, souffle fort. Je m’installe dans le creux d’une dune pour peindre à l’abri. Puis nous traversons une zone agricole. Les parcelles cultivées alternent avec des enclos de vaches, de chevaux… Le tracé serpente le long d’un petit canal d’où pointent des iris d’eau. Le soleil n’arrive pas à percer. Il fait de plus en plus frais. Quelques gouttes nous alertent.

Une dune peinte à l'aquarelle
Vers Barneville, au Mont-Saint-Michel, aquarelle Cécile Van Espen, peinte in situ le 11 avril 2023, posée sur papier Hahnemühle 275 g/m2 et au format 17 x 24 cm.

Nous entrons dans Barneville sous la pluie. Elle ne cesse de tomber toute la soirée, toute la nuit… P. me fait remarquer l’évolution de la fréquentation du bar dans lequel nous nous abritons pour tuer le temps. A 17h, des couples d’âge mûr sont assis en tête-à-tête. A 18h30, des plus jeunes prennent place… Les tables sont toutes occupées en cette fin de journée, le zinc également.

Le zinc d'un café. Peinte de dos, un femme est au comptoir, debout. sur sa gauche, sur un tabouret haut, une autre personne.
Vers Barneville, au Mont-Saint-Michel, aquarelle Cécile Van Espen, peinte in situ le 11 avril 2023, posée sur papier Hahnemühle 275 g/m2 et au format 17 x 24 cm.

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Etape 5 : 10 avril – vers Surtainville – 21 km

La période de beau temps prend fin. Toute la matinée, nous avançons sous la pluie et dans le vent. En faisant une large boucle, nous contournons la centrale nucléaire. Le chemin est boueux. Il n’y a pas de place pour l’aquarelle

Les Pieux, nous nous arrêtons dans la seule enseigne ouverte en ce lundi de Pâques pluvieux, un kebab. En milieu d’après-midi le ciel se calme. Le soleil tente de percer. Il est le bienvenu. Alors que nous avons rejoint le sentier du littoral, nous devons dévier. L’eau des marais de la réserve naturelle de la Mare de Vauville sont hauts. Leur traversée est impossible. Nous poursuivons par la plage. 

Heureuse ! Enfin, un petit arrêt aquarelle pour moi et une petite sieste pour P. Assise sur la pente d’une dune, je tente de poser l’immensité bleue sur le papier. Et, nous profitons de cette accalmie en jouant les prolongations et en savourant l’instant présent.

Des vaches normandes paissent sur la dune. En premier plan, 3 sont couchées. La dune est parsemée d'herbes. En fond, ciel d'orage indigo.
Vers Surtainville : vaches normandes sur la dune, aquarelle de Cécile Van Espen posée sur papier Hahnemühle 275 g/m2 et au format 17 x 24 cm.

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Étape 4 : 9 avril – vers Helleville – 24,5 km

Après les falaises, nous nous posons au bord d’un lavoir. Pendant que P. bouquine les deux pieds dans l’eau, je poursuis ma quête d’aquarelliste. Puis, nous redescendons la plage sur près de 10 km. A l’extrémité sud, se profile la centrale nucléaire de Flamanville.  A nouveau, la fin du parcours nous mène à l’intérieur des terres sous un ciel qui se couvre. Le paysage est vallonné. Les fleurs sont en fête. Les oiseaux également. L’accueil de nos hôtes est à l’image de la nature. Ils sont surpris de voir arriver des marcheurs. Le gîte est un peu à l’écart du GR. Ils nous offrent le couvert avec des oeufs d’oie à la coque. Dans leur cuisine, ils s’assoient à nos côtés. Nous parlons de leur passion pour les animaux. Avec les oies, ils élèvent un cochon, une vache, des moutons… Ce soir là, j’oublie mes pinceaux.

En pleine page et à l'aquarelle, un bâtiment ancien monté en pierres beige et à la toiture de tuiles. Peux d'ouvertures par contre la marque de quelques trous de poutres
Vauville, aquarelle Cécile Van Espen, peinte in situ le 8 avril 2023, posée sur papier Hahnemühle 270 g/m2 et au format A5

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Étape 4 : 9 avril – vers Helleville – 24,5 km

Du tiers-lieu qui nous a accueilli pour la nuit, nous rejoignons le GR. Au détour d’un sentier, un chevreuil nous surprend. Cette rencontre renforce notre enthousiasme. La journée est idéale pour crapahuter sur les falaises de Jobourg. Le sentier est sportif, étroit, rocailleux, aux multiples dénivelés. De la hauteur, cent mètres, la vue est superbe. Nous sommes en surplomb, comme suspendus au dessus de l’eau. Sur les parois rocailleuses, les genets sont éclatants. Leur jaune est en contraste avec le bleu profond de l’eau en contrebas. 

Nous passons sous le centre de traitement des déchets radioactifs. Un point de vue semble aménagé pour les photographes. Impossible d’éviter cette étrange verrue d’autant que quelques infrastructures plongent dans l’eau. Elles coupent en deux ce site préservé.

Falaises de Jobourg, aquarelle Cécile Van Espen peinte in situ le 8 avril 2023, posée sur papier 270 g/m2 et au format A5
Falaises de Jobourg, aquarelle Cécile Van Espen peinte in situ le 8 avril 2023, posée sur papier 270 g/m2 et au format A5